Mon histoire commence en septembre 2016. Lors d’un examen de routine chez le néphrologue, je mentionne que j’ai remarqué que j’étais souvent essoufflé sans véritable raison. Le médecin ne trouve rien d’inquiétant et me propose de suivre cette question et de l’observer d’un peu plus près.
Lors du contrôle suivant, en décembre 2016, j’ai dit à nouveau que je ne me sentais pas en pleine forme, mais que je ne pouvais pas vraiment dire clairement ce qui n’allait pas. Étant moi-même infirmière, j’étais inquiète. Plus pour me rassurer que par nécessité, je suis orientée vers la cardiologie pour un test de cyclisme. Là encore, plusieurs semaines s’écoulent avant que je puisse passer en cardiologie… après tout, ce n’était pas du tout urgent.
Fin janvier 2017, lors de l’épreuve de cyclisme, il devient évident que je ne suis pas du tout en forme et après seulement 2 minutes de vélo, je dois m’arrêter. J’ai l’impression que je vais tomber du vélo sur le champ. Le jeune médecin est très clair. Il est urgent que je fasse quelque chose pour améliorer ma condition physique. Pour une « jeune » femme de 41 ans, il est vraiment embarrassant de constater à quel point ma condition physique est mauvaise. Dès le premier instant, je ne sais plus où donner de la tête ! Je n’ai jamais été très sportive, mais à mon avis, une condition physique légèrement inférieure n’est pas la cause de mon problème. Après quelques discussions, ma frustration augmente un peu. J’insiste pour qu’un cardiologue fasse une échographie afin d’examiner mon muscle cardiaque.
Un rendez-vous est fixé. On me donne encore quelques bons conseils et un dépliant sur l’alimentation saine et le sport à emporter chez moi. Pensant toujours qu’il n’y a pas grand-chose qui cloche, je m’inscris pour une échographie du cœur. Le médecin pose les questions habituelles et commence l’échographie. Soudain, le silence s’installe. Un deuxième médecin est appelé dans la petite pièce et tous deux regardent l’écran en silence. On me pose soudain des questions très pointues. Ai-je déjà pris des pilules amaigrissantes achetées sur Internet ? Ai-je déjà pris des drogues ? Quels sont les médicaments que je prends pour chacun d’entre eux ? Ai-je récemment fait un long voyage en avion et souffert de douleurs dans les mollets ? Un troisième médecin rejoint…. Mon anxiété augmente. On m’autorise à me lever de la table et à me rhabiller. Et là, tout s’accélère. Sans trop d’explications, on m’envoie immédiatement en radiologie. J’ai besoin d’un scanner urgent des poumons. Après le scanner, on m’oriente vers un scanner VQ. Je me lance dans un périple à travers l’hôpital, d’une consultation à l’autre pour toutes sortes d’examens. Au bout de 4 heures, je me retrouve en blouse chirurgicale dans un lit des urgences avec une perfusion et l’explication que le scanner révèle 6 embolies pulmonaires. Il est urgent de m’administrer des anticoagulants par perfusion. Un peu confus et paniqué, je demande plus d’explications et de clarté.